Organes prélevés en milieu hospitalier
Affaire d’organes qui seraient prélevés sur le jeune Hilaire Ayissi Mengue à l’hôpital central de Yaoundé .
Le jeune garçon est interné à l’hôpital central de Yaoundé où il aurait été opéré suite à une infection grave qui progressait et qui pourrait occasionner des séquelles assez importantes . Il serait sorti de l’hôpital contre avis médical et serait revenu 4 jours après . Son état devenu vital , il repassait alors au bloc opératoire pour une autre intervention qui , pour la famille , en était une de trop . Sorti du bloc et présentant des points de bandage sur tout le corps , la famille relèverait donc une extraction d’organes ayant été la cause de la mort du jeune garçon .
Ce qui’il faut dire sur ce cas
Une intervention chirurgicale est un acte médical qui porte atteinte à l’intégrité physique de la personne , et on ne saurait porter atteinte à cette intégrité sans le consentement de celle ci , en dehors des cas où elle ne serait à même de donner ce consentement .
Le consentement dont il est question ici n’est rien d’autre que le corolaire d’une information claire , simple et précise sur la manière dont l’opération sera faite , les avantages que le patient en tirerait et surtout les inconvénients , c’est à dire les risques encourus .
Ce développement nous aidera à comprendre soit la réaction de la famille, soit le reproche qui serait fait à l’hôpital . Si cette information avait été donnée à la famille avant l’acte médical , puisqu’elle est une obligation déontologique à laquelle l’hôpital doit se soumettre avant toute intervention . Si le protocole de cette information avait donc été respecté selon les règles de l’art , la famille aurait peut être compris que les séquelles observées ou les soupçonnées extractions des organes ne sont autres choses que les conséquences logiques de l’intervention urgente pratiquée sur le jeune homme , avec pour but de sauver sa vie . La deuxième observation à faire va à l’endroit de la famille qui pourrait se voir opposer sa propre turpitude pour être sortie de l’hôpital après toute dissuasion, puisqu’on parle de sortie contre avis médical , même si certaines indiscrétions parleraient plutôt de sortie clandestine , ce qui voudrait dire que l’administration de l’hôpital n’était au courant de l’évasion .
Si tel était donc le cas , quel que soit ce qui serait advenu après cette sortie clandestine ou contre avis médical , il serait difficile d’établir la preuve d’une responsabilité de l’hôpital central même si le décès du jeune homme est en parfaite adéquation avec l’intervention faite , car l’hôpital ne saurait justifier et endosser le tripatouillage perpétré pendant que le malade se trouvait hors de son enceinte.
Sortie clandestine de l’ hôpital
Sorti contre avis médical , ou sorti de manière clandestine , le jeune homme s’est il rendu à quelle destination , qu’est ce qui lui a été fait comme autre traitement , pourquoi et comment sa situation s’est elle aussitôt compliquée alors même qu’après la première intervention tout semblait être désormais stable ? Cette sortie clandestine ou contre avis médical est une question centrale au cœur de la défense à charge de l’hôpital , qui mettrait un peu la famille en difficulté . Peut- être avait elle été conseillée , je dirais même mal conseillée suite aux factures qui commençaient à être élevées, sans doute aussi compte tenu de l’ignorance avérée de ce dont souffrait Hilaire Ayissi Mengue , de sortir de l’hôpital et d’aller recevoir la suite du traitement à domicile , alors qu’il fallait être sous contrôle médical à proximité . Nous dirons en conclusion sans trop rentrer dans le dossier parce que ne disposant pas d’éléments physiques, que la délivrance de l’information par les établissements de santé en général , et le respect des procédures éviteraient dans un camp comme dans l’autre , de se retrouver face à des drames comme celui-ci . Or l’opacification de l’information reste encore une réalité dans nos structures de soins pendant que les usagers pour des raisons parfois de déficits boursiers cherchent à se dérober des normes .
Ca aurait été different si…
Il faut rajouter à la fin de l’affaire du jeune Hilaire Ayissi Mengue , que s’il était sorti de l’hôpital régulièrement , la donne aurait été différente.
On aurait sans doute établi un lien avec la première intervention et cherché à comprendre si la dégradation de son état constituait un développement logique suite à l’opération chirurgicale réalisée .