Disparition de bébé…
Que s’est-il réellement passé?
cette histoire a défrayé la chronique et tout le monde a été au courant de la disparition du bébé de Vanessa Tchatchoua dans un hôpital de Yaoundé au Cameroun . Très brièvement, les faits rapportés font état de ce que dame Vanessa est arrivée à l’hôpital ce 20 août dès 6 h du matin , pour rencontrer son gynécologue suite à une grosse qui a donné naissance au bébé en question . La délivrance s’est faite à 7h 43 mn et l’enfant a disparu à 14h15 mn . Dame Vanessa ne voyant pas son bébé , s’est accrochée à une infirmière à qui elle a livré une bagarre , en réclamant son bébé . L’hôpital est un établissement qui accueille du monde , et par ce fait , est susceptible d’être sujet à pas mal de risques . En dehors des risques spécifiques liés à l’activité de soins , l’hôpital peut également connaître un autre type de risques communs à toutes les organisations . Et dans le cas d’espèce , il s’agit effectivement d’un de ces risques sus évoqués et qui n’est rien d’autre qu’un rapt d’enfant , enlèvement susceptible d’engager la responsabilité de l’hôpital en question à moins que celui-ci apportât la preuve d’une cause étrangère , qui serait par ailleurs difficile à soutenir quand on observe la gestion qui en a été faite. Une cacophonie orchestrée ou plutôt liée à une ignorance totale de ce que s’est que la gestion des risques en milieu hospitalier. I
Ce qui aurait du être fait
Une fois que les services de gynécologie ou de néonatalogie avaient constaté par signalement la disparition du bébé , on aurait commencé par fermer toutes les sorties de l’hôpital en mobilisant le service de gardiennage tout autour . La gendarmerie ou le commissariat les plus proches seraient informés en même temps que le procureur de la république . Sur ordre du procureur , les agents des forces de sécurité seraient postés dans le périmètre défini pendant qu’une commission rogatoire toujours à la demande du procureur de la République se tiendrait également ( hôpital , police et/ou gendarmerie , Prefet , sous préfet , chefs traditionnels de la localité ). Les fouilles devraient s’opérer dans tout l’hôpital service par service de fond en comble pendant que le même travail est fait hors de celui-ci , aux encablures de tous les carrefours et routes reliant ledit hôpital .Sur le plan de la responsabilité: De fait , il revient à l’hôpital de répondre de cet enlèvement du moment où il pèse sur lui dans le cadre du contrat le liant aux usagers de ses services , une obligation de sécurité non seulement des soins, mais des biens et des personnes qui sont internés en son sein, à moins d’en apporter la preuve qu’il n’aurait commis aucune faute . Comment comprendre donc qu’un hôpital sécurisé ,où pour sortir il faut présenter un bon de sortie signé par l’hôpital, que l’on puisse disparaître avec un bébé , sans que ni le personnel ni les agents de sécurité ne puissent s’en apercevoir ? Ne sommes nous pas là sur un défaut de vigilance de nature à engager la responsabilité de l’hôpital en attendant que les enquêtes en rapportent la cause d’une preuve étrangère ?